Parlons économie, économie sur Radio Lac. Bonjour David, vous êtes responsable de la cave du palais de justice à vos côtés Yann Azeri vous êtes responsable fondateur de la cave des poètes. Vous l’avez compris, nous allons parler vin et surtout de commerces spécialisés.
Alors tout d’abord, les présentations. Je ne vous cache pas que c’est peut-être un peu plus simple pour la Cave du palais de justice, parce que grâce au nom, au moins on sait où vous vous trouvez, à savoir en vieille ville, place du bourg de four, sous le palais de justice.
Beaucoup de personnes pensent que c’est pas très très grand mais il y a quand même plus de cent quatre vingt mètres carrés à l’intérieur. Quand on franchit les portes et qu’on s’enfonce jusqu’au fond du magasin, on voit que l’on en fait des bouteilles. On trouve de quoi satisfaire beaucoup de monde.
Qu’est ce qu’on trouve d’ailleurs particulièrement? Est ce que vous avez une une cible ou une niche?
Une grosse mise en avant pour les vins genevois et les vins suisses de manière générale, mais on a les vins de toutes les régions. Je pense au classique de Bordeaux ou la Bourgogne qui est vraiment la région ultra demandée juste après le volume de vente des vins genevois. C’est la Bourgogne et on est également spécialisé, vraiment spiritueux je suis même collectionneur amateur de whisky et de rhum. Je travaille plus de quatre cents whisky, une centaine de rhum.
Bon, je le précise tout de suite, l’abus d’alcool, tout ça, tout ça On prend un petit verre, on ne conduit pas, vous avez l’habitude. Mais comme ça, je l’ai rappelé justement la clientèle. Quelle est-elle plutôt privée, plutôt d’entreprise plutôt premium. Parce qu’aujourd’hui, trouver du vin à Genève, ce n’est pas compliqué.
C’est vrai qu’on est, on est beaucoup d’acteurs actuellement à Genève. Je pense qu’il faut aussi segmenter justement sa clientèle. C’est un commerce de proximité avec lequel il y a un lien finalement très intime, des personnes que l’on connais. Et puis les autres ce sont des restaurants et des entreprises. Je dirais que ce pourcentage est est en augmentation. Mais aujourd’hui, si je dois qualifier la cave , c’est un commerce de proximité avec un lien social. Lien social parce qu’aujourd’hui, on le sait, ce n’est pas une surprise. La grande distribution propose aussi des gammes de vins, parfois avec des jolies choses, à un prix qui se veut compétitif.
Ça reste la grande distribution.
Donc quelle est la plus value de quelque chose comme la caisse du palais de justice?
C’est le service personnalisé, c’est le conseil. On a la chance sélectionner nous mêmes tous nos vins et tous nos spiritueux. Donc ça passe à non pour cent par la dégustation. Donc voilà, on va pouvoir le produit. Et puis effectivement, on a une clientèle locale. donc on suit les gens, on connaît leur goût, on acquiert leur confiance qu’à un moment donné, ils vont oser baisser des choses que nous, on va leur proposer tout en connaissant leur goût.
Donc c’est grâce à ça, vraiment qu’on a la clientèle qui vient, qui revient. On parle de choses un peu différentes. On va se faire plaisir. Il y a le flacon que la personne va acheter un peu au quotidien pour son vin de semaine, où effectivement peut être que là, on voit un petit peu le ticket baisser en ce moment dans la conjoncture actuelle. mais par contre, voilà, dès qu’il y a un événement à fêter, dès qu’il y a des réunions d’entreprises, là on arrive tout de suite à voir de très jolies choses.
Les gens se font toujours plaisir quand même. On arrive vers une période importante et il y a des moments pour une consommation peut être bien sûr plus journalière où on fait attention. Donc les prix moi, pour ma part, sont vraiment au coeur, bien sûr, de, de de de ma démarche.
Les fêtes de fin d’année sont sans doute un un pic peut-être des évènements. Je ne sais pas, je pense à la saint-valentin ou des choses comme ça, ça ça fonctionne comme ça ou vous devez proposer vous-même des évènements le restant de l’année pour assurer un certain volume de vente.
C’est une énorme partie de de de nos affaires et tout le reste de l’année. Il ne faut pas s’endormir. Il faut aussi continuer de conseiller, d’accueillir le client et proposer des dégustations régulièrement. Fidéliser et puis donner envie de s’ouvrir et déguster pas mal de choses.
C’est quand même très suisse ce rapport que l’on a au vin.
J’ai l’impression que on boit volontiers un verre. Quand on refuse, on dit Oh, dis donc lui, alors il ne veut pas boire un verre. Il y a quand même quelque chose d’assez particulier avec le vin en Suisse.
Je trouve qu’il y a une culture, il y a une culture de l’apéritif. Il y a une culture de trinquer a un verre du partage ici à Genève, ici en Suisse. Et donc et donc là, c’est vrai que le vin genevois aujourd’hui a de plus en plus sa place au coeur de, au coeur de nos magasins, au coeur de la consommation.
Donc voilà le conseil, la connaissance du produit de la part du professionnel fait la différence. De plus en plus, on arrive à comprendre quand même l’attente du consommateur.
Je rappelle qu’on ne part pas sur un chasselas, ce n’est pas un lieu de destination.
Comment on fait pour se positionner quand on est quelque chose, un endroit ultra local, On va se différencier de toute façon par rapport à notre clientèle de quartier. On a quand même un large éventail de produits alors que vraiment, quand on va parler plutôt grossiste, on va être beaucoup plus ciblé sur une gamme beaucoup plus restreinte qu’ils auront certain gros volume. Mais il y aura quand même beaucoup moins le panel.
Parlons de la fin d’année, on y arrive tranquillement est-ce que c’est toujours un cadeau de fin d’année d’offrir du vin ou est-ce qu’avec les changements je ne serait-ce que les régimes alimentaires par exemple, on va moins vers ce type de produit. On va peut-être faire d’autres choses dans les entreprises et pour ma part je dirais que moi la vente d’un d’un cadeau.
De manière générale, déjà, c’est peut être un tiers de de de ce que de ce que je je propose et de ce que je vends. Et puis bah bien évidemment que la fin d’année euh c’est C’est magnifique le vin parce que ça a un cote, ça a un cote éphémère. C’est un produit qu’on offre et qu’on a souvent envie de déguster, avec la personne aussi, qui aurait pu aussi nous l’offrir.
Et puis c’est en rapport avec la gastronomie, c’est en rapport avec le goût. Et puis ça fait tout son sens pour moi. Je pense que toujours plus percutant d’offrir du vin. Petite astuce. Quand on vous offre une bouteille de vin, mettez un post-it dessus avec le nom de la personne qui vous l’a offert. Comme ça, quand vous le dégustez, vous lui envoyez une photo.
Il y a quelque chose de très genevois dans le vin et de très vin dans Genève. Il y a d’excellents crus naturellement en dehors de nos frontières, mais je trouve que à Genève, on a redécouvert un terroir viticole d’une immense richesse, avec des produits qui couvrent une gamme extrêmement variée et qui font des émules parce que le public est au rendez vous. D’ailleurs, le vin suisse satisfait majoritairement à une clientèle domestique. On n’exporte que un pour cent de notre production.
La tendance actuelle, c’est les vins bio, biodynamique et nature.
Attention, les vignerons peuvent travailler en biodynamique ou en bio sans se labelliser. Ça a un coût. C’est une prise de risque aussi pour eux. Là, c’est à nous de savoir, de connaître les vignerons. Et puis encore une fois, avec le consommateur on acquiert une confiance envers lui et puis on va nous suivre là dessus.
Donc ça, c’est une grande tendance. Les régions, le grand sud ouest de la France, c’est vraiment, développé. Aujourd’hui, on a quand même des vins de très belle qualité pour un bon rapport qualité prix. Et puis par contre, la réputation de la Bourgogne. Mais là, les prix s’envolent vite. Alors c’est pour ça aussi que c’est pas mal de consommer local parfois.
Avec aussi donc des événements pour la fin d’année. Allez à la rencontre de celles et ceux qui font du vin et faites le dans des endroits comme la cave du palais de justice, la cave des poètes qui les connaissent, qui les reçoivent aussi.
Nous, on propose encore quatre événements d’ici la fin de l’année. On est déjà complet pour une master class champagne la semaine prochaine. Ensuite une masterclass whisky. On a fait le compte ce matin, on aura une trentaine de whisky le vingt trois novembre et on termine par la soirée attendue des grandes soirées champagne.